plumes, fardées de rouge et de blanc ; le haut de leur corsage, que l’on aperçoit, annonce une fort grande parure ; en sorte qu’un amateur novice, qui veut faire connaissance avec elles, est tout surpris, quand il entre dans leurs chambres, de les trouver seulement vêtues d’un jupon sale. Les plaisantes Romaines dont je parle n’en jouent pas moins les grandes dames, et quand le temps de se rendre aux villa arrive, elles ferment avec soin leurs volets, pour faire croire qu’elles sont aussi parties pour la campagne.
On m’a assuré que toutes les femmes à Rome avaient sur elles un poignard ; je ne crois cependant pas que les grandes dames en portent ; mais il est certain que la femme de Denis le peintre en paysage, chez qui j’ai logé, et qui était Romaine, m’a fait voir celui qu’elle portait constamment. Quant aux hommes du peuple, ils ne marchent jamais sans en être munis, ce qui amène souvent des accidens bien graves. Trois jours après mon arrivée, par exemple, j’entendis le soir, dans la rue, des cris suivis