Page:Viennet - Promenade philosophique au cimetière du père la Chaise.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’état confia l’instruction publique à celui que l’opinion lui désignoit comme le protecteur des arts et des sciences. C’est par ses soins que Paris, Strasbourg, et Montpellier, virent rétablir leurs écoles de médecine ; que douze écoles de droit, trente lycées, et trois cents collèges, furent ouverts à la jeunesse studieuse. C’est lui qui prépara la renaissance de l’université : mais un autre fut mis à la tête de cet établissement ; et la fermeté de son caractère fut vaincue cette fois par le chagrin d’une disgrâce dont la cause se rattachoit à la politique du moment.


Ce ne sont pas toujours nos droits et nos services
Qui du prince sur nous attirent les bienfaits :
Il ne voit que lui-même ; et quand ses intérêts
Lui commandent des injustices,
Il ne s’arrête point aux vœux de ses sujets.
De la raison d’état nous sommes les jouets ;
Et les torts que le peuple impute à ses caprices
Tiennent souvent à de vastes projets.


Celui de Napoléon étoit alors de déconsidérer le parti philosophique, dont il avoit la foiblesse, je dirai même l’ingratitude, de re-