Page:Viennet - Promenade philosophique au cimetière du père la Chaise.djvu/50

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Heureusement pour l’espèce humaine, cette découverte, qui ajoute à la gloire du dix-huitième siècle, n’a servi jusqu’ici qu’à nos plaisirs, à l’ornement de nos spectacles, à la confirmation de quelques vérités dont les physiciens pouvoient douter encore. L’aérostat ne s’est montré qu’une fois sur nos champs de bataille ; mais les vainqueurs de Fleurus n’en obtinrent point des secours assez éminents pour l’associer désormais aux triomphes de nos armées.

Elles doivent plus de reconnoissance aux accords patriotiques du musicien célèbre qui repose à deux pas de madame Blanchard. En joignant dans le Chant du départ ses inspirations à celles de Chénier, Méhul renouvela parmi nous les prodiges de l’antiquité.


Les accents belliqueux de ce nouveau Tyrtée
Enflammoient nos jeunes soldats ;
D’une héroïque ardeur leur ame transportée
A travers les dangers précipitoit leurs pas.
Leurs regards dédaigneux insultoient au trépas ;
Et, ne respirant que la gloire,
A ses fiers ennemis, terrassés par son bras,
Le François en chantant arrachoit la victoire.