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protégeant la retraite de nos armées vaincues ; lieutenant de Jourdan, de Hoche, de Lecourbe, de Masséna, de Moreau, de Napoléon, des plus illustres capitaines de la France nouvelle ; remplissant du bruit de son intrépidité les champs de la Franconie, de la Bavière, du Portugal, de l’Autriche, de la Saxe, et de la France, les rochers du Tyrol, de l’Helvétie, et de la Galice, les plaines de la Prusse, de la Pologne et de la Moscovie ; décidant la victoire aux journées de Neuvied, d’Hohenlinden, de Friedland, de Smolensk, de la Moskowa, de Montmirail ; franchissant le pont d’Elchingen sous le feu des batteries autrichiennes ; emportant d’une course la forteresse de Magdebourg ; arrêtant à Lutzen toutes les armées de Frédéric et d’Alexandre, et donnant à Napoléon le temps de rallier ses nouvelles phalanges pour effacer la honte du plus terrible des désastres.


Ils le verront sur-tout, au milieu des horreurs
De cette effroyable retraite,
Quand, vengeant de Moskou l’imprudente conquête,
L’hiver sur nos soldats étendra ses rigueurs ;
Quand la plus horrible famine