Page:Viennet - Promenade philosophique au cimetière du père la Chaise.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Que la faim dévorante est près d’anéantir,
Il sort en menaçant d’une ville affamée
Où son courage altier n’avoit plus qu’à mourir.


Il me faudrait le génie d’Homère et la riche variété de ses expressions, pour décrire dignement le reste de tant d’actions héroïques ; les bords de l’Adige franchis sous les yeux des Autrichiens ; le prince Charles battu dans Vérone, à Caldiéro, et ne trouvant de refuge que dans la Hongrie ; le royaume de Naples conquis pour la seconde fois ; les Russes et les Anglois venus pour le défendre, cherchant un asile dans les vaisseaux qui les ont apportés ; les forts de Gaëte cédant à l’opiniâtreté de ses attaques ; la vigoureuse assistance qu’il prête au vainqueur d’Eckmulh et de Ratisbonne ; son intrépidité dans les plaines d’Esling, où quarante-cinq mille François, séparés du gros de l’armée par le Danube, soutinrent les efforts de cent mille Autrichiens ; sa conduite brillante à la bataille de Wagram, où, retenu dans sa calèche par une blessure dangereuse, il arrêta la colonne terrible qui pensoit le rejeter dans le