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La liberté du moins ne fut point la complice.
Le monarque et la liberté
Périrent du même supplice.
Par les rois de l’Europe appelés aux combats,
Les vrais François alors, transformés en soldats,
Échappoient dans les camps au joug de l’anarchie,
Au spectacle odieux de ses assassinats.
Ils n’eurent point de part à cette ignominie ;
Et, placés entre deux fléaux,
Leurs bras victorieux repoussoient les drapeaux
Des ennemis de la patrie.


Une partie de ces vainqueurs est venue s’ensevelir à quelques pas du fidèle ami de nos rois. Sept tombes voisines portent les noms illustres de Lamartillière, de Colaud, de Leclerc, de Dumuy, de Serrurier, de Lefebvre, de Masséna ; et le hasard semble les avoir ainsi rapprochées de celle de Hue, pour effacer à l’instant même les impressions funestes quelle devoit produire. Ce plateau, d’où se découvrent les tours et la plaine de Vincennes, est la retraite favorite de nos guerriers les plus célèbres. Il en est qui respirent encore, pour ajouter, s’il le falloit, à la gloire de leur patrie, et dont la sépulture