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Ma pensée monte, lente,
Comme l’étoile du soir
Et je ne sais si je chante
La certitude ou l’espoir ;
Tant ma jeunesse fut ivre
De ce grand rêve hasardeux
Et du poème de vivre
À sa guise, au soleil de Dieu,
Et tant mon rêve est sage
De cette folie éternelle,
Et tant est belle la page
Qui s’ouvre dans le ciel…