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L’ARBRE Sa cime surpassait toute autre ; la forêt, D’un taillis frémissant aux vents qui l’ont doré, Défend le labyrinthe ombreux qu’elle domine ; Sanglotant le secret des profondes racines, Une plainte perpétuelle sourd et porte, Parfois, le cri brisé de quelque branche morte, Comme la lyre émue, un grand cri de détresse. Retrouverai-je hélas, la blonde chasseresse ? Cette sente tournante hésite, et, si je plonge Au bruissant mystère où Pan prélude — songe, Musique surhumaine et de terreur mêlée — Qui sait si, haletante et vainement raillée,