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Au Lecteur,


Quitte, un instant, le souci quotidien qui te lasse ; laisse même les esthétiques qui prônèrent tour à tour réalisme et idéalisme ; crois qu’il n’y eut jamais antagonisme entre le Réel et l’Idéal, mais que c’est de leur fusion qu’est faite la Vie ; oublie, aussi, les savants métriciens — le vent passe dans les peupliers — et prends, simplement, comme je te le donne, ce peu de moi.

Si ton rêve y chante, parfois, à l’unisson de mes paroles, mes heures n’auront pas été vaines — sinon, oublie même de me blâmer, et va ton chemin sans rancune.


F. V.-G.