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Ces vers palpitaient sur tes lèvres,
Graves et cruels comme ton étreinte :
La joie m’opprime.
Ah ! si je parle, c’est une feinte
Et pour ne pas écouter mon angoisse
Que crie la mélodie.
tes belles heures sont longues comme la vie
Leurs voluptés s’accroissent
Des rêves qui les revivent
Inassouvies…
Torte d’elles seules
Je braverais tout le grand avenir,
Tût-il vêtu de deuil
Et ne dût-il finir…

GIOVANNI

Ah ! tu es folle, Marghetta !
Écoute l’air futile :
71 chante à l’unisson des rires dans Vallée,
Et bois l’or prompt
Qui pétille et s’échappe de ce cristal
Comme le rire des lèvres écarlates
Dès qu’il les a mouillées !