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SAINT FRANÇOIS L’APOCRYPHE

L’amour, ce plus pur des rayons de Dieu,
M’éclairait comme un soleil sur ma vie,
Ce jour-là — et je voyais mieux
Toutes choses, et ma jeune folie
Valait bien la sagesse des mages ;
Car je chantais joyeux :

« Avril verdoie et frissonne ;
Où mènent tous les chemins ?
Beauté vive, chair tiède et bonne,
Fleur de mai, fruit des vergers d’automne
Et qui brûle comme un feu dans la main.
Je suis la jeunesse et l’aurore,
J’ai vingt ans, et l’éternité !