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Brisant ses guides aux poings des licteurs ahuris, L’enlève
— Telle une pierre la fronde ! —
La porte, la lance
Jusqu’au trône prétorien
Où, d’un grand geste,
— Éployant comme une aile d’or la large manche — Elle a fendu du fouet la Tace immonde !…


Oui, ce Dacien, de rage,
La fit brûler avec sa jeune escorte,
Sans ployer sa fierté ni leur courage ;
Et d’aucuns disent que son âme forte
A bondi vers le ciel sur un coursier de flamme ;
Et d’autres, qu’elle n’est pas morte
Mais chevauche emportant au Paradis les âmes
Des guerriers qui, mourant, invoquent Notre-Dame.