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Qui hurle autour de toi sa lâche ivresse ;
J’ai vu ses gestes de fille saoule,
La gravelure dont elle se souille
Comme d’un vin lourd rejeté ;
J’ai senti la sueur fétide qui la mouille ;
J’ai su son caprice outrageant,
Sa hoquetante lâcheté,

Et je l’ai maudite, songeant :

Cet homme-ci est père,
Celui-là, frère ou fils ;
Et tel, s’il rentre après ton long supplice,
Honorera son aïeule et sa mère
Lui met au front le baiser de l’accueil ;
Et tel s’enorgueillit, voyant au seuil
Sa fille grandie qui lui rit de loin
D’entre ses tresses claires…
Pourtant,

Groupés entre ces massives parois
Qui les surplombent,
Ils sont le nombre,
Ils sont la foule en joie,