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Alors,


J’ai repoussé le vantail lourd
Clos d’une barre de fer ;
J’ai ouvert mes yeux au jour,
Ma lèvre à la brise amère ;
J’ai regardé le tumulte
Grouillant autour de l’idée
Et la gloire jaillir de l’insulte
Comme un embrun irradié :
tes pieds de la mort féconde
Vont foulant la vie au pressoir ;
Ce soleil qui dore le monde
L’ensanglantera ce soir ;
La roue tourne inlassable
Vers le but que Dieu se désigne ;
le flot fera lisse le sable ;
J’y ai tracé ces lignes…