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pas de plus grande joie, que de s’entretenir avec Dieu.

En grandissant, elle fit voir de plus en plus un penchant prononcé pour le calme et la solitude. Dès qu’elle fut assez forte, sa mère l’envoya aux champs garder les bestiaux. La jeune fille profitait de ce temps pour se recueillir. Au lieu de prendre part aux dissipations des jeunes bergères de son âge, elle se retirait derrière une haie, pour y réciter ses prières et pour s’entretenir avec Dieu.

Ce fut là une époque bénie pour elle. Elle sentit naître dans son âme un grand amour pour le Sauveur, et elle éprouva surtout une vive repentance, et un grand besoin de pardon et de salut, en méditant sérieusement sur les souffrances et sur la mort du Fils de Dieu.

Dès lors, elle sentit croître son amour pour Jésus, en qui nous avons la rédemption par son sang, et par les blessures duquel nous avons été guéris.

§.3.

La bonne Armelle fit tout son possible pour se préparer dignement à la première