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§. 24.

De cette manière, il ne se passait pas un moment du jour, où je n’eusse quelque nouvelle raison de l’aimer et de m’unir à ce bon Dieu, comme à celui qui était intimement présent à mon âme, et qui, sans que je le cherchasse, me communiquait toutes ces connaissances et toutes ces pensées. Il le faisait avec une telle surabondance, que si l’on avait pu coucher tout cela par écrit, on aurait eu assez de matériaux pour écrire des livres entiers. Ainsi tout dans la nature, bien loin de me distraire et de me détourner de la présence habituelle de Dieu, m’y affermissait de plus en plus chaque jour.

§. 25.

Quand, au milieu des occupations continuelles de la journée, mon corps éprouvait quelque fatigue ou quelque embarras ; quand il était disposé à se plaindre, à murmurer, à chercher ses aises, à s’abandonner à la mauvaise humeur ou à la colère, aussitôt