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Ses grandes occupations ne l’empêchaient pas de remplir tous ses devoirs religieux. Mais s’il lui survenait des besoins de piété et de prière, au milieu d’un travail que son devoir l’obligeait de faire, elle savait se vaincre elle-même, pour se priver de ce que son âme désirait, et continuait son travail. Cependant une des dames de la maison s’en étant aperçue, eut l’attention de l’envoyer se reposer et se recueillir, toutes les fois qu’elle crut remarquer en elle ce besoin de prière. La bonne Armelle reprenait de nouvelles forces, une nouvelle vie dans ces exercices de piété, et retournait à ses occupations avec une ardeur plus grande.

Pendant tout le temps qu’elle passa dans la maison, personne n’eut jamais à la reprendre pour aucune faute, ni pour aucune parole.

§. 11.

Plus la bonne Armelle se trouvait à son aise et commodément, dans la maison où elle était, plus elle sentit naître en elle le désir de la quitter. Certaines tentations