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sa grâce, que nous avons, par son sang, la rémission de nos péchés, et en l’invoquant sans cesse, pour obtenir d’être purifiée et gardée par son Saint-Esprit.

Pendant longtemps la bonne Armelle avait eu beaucoup à souffrir de sa maîtresse, et ces souffrances avaient contribué à lui faire faire des progrès dans la sanctification. Un jour enfin, cette femme fut touchée dans son cœur, apprit à lui rendre justice, se convertit par elle au Seigneur, et lui témoigna dès lors une grande affection.

§. 8.

Plus tard la bonne Armelle accompagna la fille aînée de sa maîtresse, qui venait d’épouser un gentilhomme des environs de Vannes, et qui supplia sa mère de lui céder cette précieuse domestique. Armelle était alors âgée d’environ vingt-neuf ou trente ans.

Arrivée chez ses nouveaux maîtres, elle dut passer de nouveau par des épreuves intérieures, qui furent si douloureuses qu’on ne saurait les décrire. Elle se crut abandonnée du Seigneur, et vécut deux ans dans