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sèrent au contraire une joie si grande, qu’elle crut reconnaître, en cela, une direction de la Providence, et qu’elle accepta.

§. 6.

C’est dans cette nouvelle maison, que la bonne Armelle devait être comblée de bénédictions spirituelles, et se sanctifier chaque jour davantage. Elle y éprouva des contrariétés et des épreuves de tout genre, qui lui furent mille fois plus profitables, que les caresses et les prévenances dont on l’avait comblée ailleurs.

Dans le commencement, elle ne fut chargée que d’avoir l’œil sur les enfants : mais plus tard, elle dût s’occuper de tous les travaux du ménage.

Une coutume louable qu’on avait dans la maison, contribua bientôt à lui faire faire de grands progrès dans la vie chrétienne. On lisait chaque soir, en famille, après le souper, quelque livre d’édification, entre autres l’histoire des martyrs et d’autres personnes pieuses. La bonne Armelle, qui ne savait ni lire, ni écrire, assistait à ces lec-