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LAZARILLE

vaut le mal connu que le bien à connaître, je les remerciai de leur bonne volonté, et, tristement, pris congé d’eux avec force accolades.

Certes, si je n’avais été marié, je n’aurais pas quitté leur compagnie, vu que c’étaient gens faits à mon goût et mon humeur et qui menaient plaisante vie, n’étant ni fantasques, ni présomptueux, et n’ayant scrupule ni dégoût d’entrer en la première taverne venue, le bonnet à la main, si le vin le méritait. Gens ronds et honnêtes et de bourse