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LAZARILLE

en franchise ; mon maître, qui les attendit, fut maltraité, mais moi je pus m’enfuir. Cela me fit renier le métier.

Et pendant que je pensais au genre de vie que j’élirais pour y trouver repos et amasser quelque chose pour ma vieillesse, Dieu daigna m’éclairer et m’acheminer à une vocation avantageuse. Avec l’aide d’amis et de seigneurs, toutes les fatigues et misères que j’avais jusqu’alors endurées me furent payées. J’obtins ce que je cherchais, une charge du Roi (car ceux-là seuls qui en ont une réussissent), dont aujourd’hui je vis et que j’exerce pour le service de Dieu et le vôtre, Monsieur. Et ma charge est de crier les vins qui se vendent en cette cité, de crier aux ventes et les choses perdues, d’accompagner ceux qui sont condamnés par la justice et de déclarer à