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DE TORMÈS

tête un si grand coup, que j’en restai sans connaissance et grièvement navré.

Lorsqu’il s’aperçut qu’il m’avait atteint, à la grande plainte que du terrible coup je dus faire, il s’approcha, comme il le conta depuis, et m’appelant à voix haute, tenta de me faire revenir à moi. Mais comme, en me tâtant de ses mains, il sentit que je perdais du sang en abondance et reconnut le tort qu’il m’avait fait, en grande hâte il alla chercher une lumière. S’en étant muni, il revint et me trouva geignant avec ma clef dans la bouche, que je n’avais pas