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LAZARILLE

que le souffle, qu’en dormant j’exhalais, passât par le creux de la clef, qui était forée, en sifflant très fort, pour comble de malechance. De manière que mon maître, réveillé en sursaut, l’entendit et crut que c’était le sifflement de la couleuvre, et en effet il y en avait apparence. Il se leva tout doucement avec son gourdin à la main, puis, à tâtons et au sifflement de la couleuvre, se dirigea vers moi avec grande précaution pour n’en être point senti. Et lorsqu’il se fut approché, il pensa que là, dans la paillasse où j’étais couché, elle était venue se réchauffer à ma chaleur. Alors levant haut son bâton, car il pensait l’avoir sous lui et lui donner telle bastonnade qu’il la tuerait, il m’asséna sur la