CHAPITRE IV.
I.
De 1792 à 1801, des massacres de septembre au siége d’Alexandrie, la vie de Geoffroy Saint-Hilaire est remplie par une suite d’événements, d’agitations et de périls de toute nature, au milieu desquels l’homme et le citoyen se montrent sans cesse à côté du savant. Nous arrivons à des années de calme, de bonheur sans mélange, de paisibles études, au sein de ce bel établissement, qui était, pour Geoffroy Saint-Hilaire, comme une patrie dans la patrie commune, et vers lequel, de l’Égypte, sa pensée s’était si souvent reportée comme vers une terre promise.
Il partit, enfin, en septembre 1801 sur le bâtiment affecté au transport du corps du génie, avec son frère, Bertrand, Dode, et plusieurs autres officiers distingués de cette arme. Quelques accidents de mer, une longue et rigoureuse quarantaine à l’arrivée en France, le trajet de Marseille