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CHAPITRE III.

égyptienne y entassait deux mille ans avant notre ère, et les espèces qui sont venues chercher dans ces souterrains abandonnés une immense et sûre retraite ; collecteur, enfin, il ajoute partout à ses richesses, et rentre au Caire chargé des dépouilles de tous les âges.

Un autre eût senti le besoin du repos : Geoffroy Saint-Hilaire ne sentit que le besoin de compléter ses recherches. À son arrivée en Égypte et dans son voyage à Salahié, il avait parcouru tout le Delta ; il avait fait, du Caire, plusieurs excursions aux Pyramides de Gizeh[1], aux ruines de Memphis, et surtout à Saccarah dont les hypogées lui avaient fourni les premières momies humaines entières qu’on eût encore trouvées ; il venait, enfin, de visiter l’Égypte moyenne et tout le Saïd. Suez et la mer Rouge restaient désormais seuls en dehors de ses recherches : il ne les y laissa pas longtemps. Un mois après son retour, il était à Suez, et commençait cette collection de poissons de la mer Rouge, dont l’étude, faite comparativement avec celle des

  1. L’une des excursions qu’il fit aux Pyramides avec le général en chef, les généraux Caffarelli et Berthier, Monge, Berthollet, Fourier, Costaz et Parseval de Grandmaison, a été racontée par Geoffroy Saint-Hilaire dans l’Introduction d’un de ses ouvrages (Notions de philosophie naturelle, p. 21), et avec beaucoup plus de détail, d’après des notes fournies par lui, dans l’Histoire de l’Expédition d’Égypte, t. III, p. 352 et suiv.