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DI viionç. se

les couleurs voyantes, rouge, jaune, etc., sont. celles qu’ils affectionnent le plus. En 1814, j’arrêtai une bande de vingt-deux voleurs, f vingt d’entre eux avaient des gilets de la même forme et de la même étoffe ; il semblait qu’on les eût taillés sur le même patron et levés dans la même pièce. En général, les voleurs sont comme les ’filles, il y a toujours sur eux quelque chose qui décèle la profession : ils aiment beaucoup les bariolages, et quelque soin quiils prennent ’ pour singer les gens comme il faut, la tournure la plus distinguée qu’ils puissent se donner est celle d’ouvriers endimanchés. Il en est bien peu qui n’aient pas les oreilles percées : les petits anneaux et le collier en cheveux, avec garniture en or, sont presque ·des ornements obligés de leur toilette ; le collier est placé d’une manière apparente sur le gilet ; c’est toujours un trophée d’amour, on en fait parade ! Le chapeau velu, dont une moitié des poils est relevée ’ et l’aut.re couchée, leur plaît infiniment : je ne parle ici que des voleurs qui sont iidèles aux tra° ditions du métier ; quant à ceux qui s’en écartent, on pourra les deviner à des manières dans. lesquelles il y a je ne sais quoi de contraint qui ne se remarque pas dans Yhonnéte homme : ce