Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/82

Cette page n’a pas encore été corrigée

u gànoxnis

- moter adroitement la montre ou la bourse, se tient pour offensé, sion lui propose de dévaliser une chambre ; et celui qui fait usage de fausses clés, pour s’introduire dans un appartement qui ’n’est pas le sien, regarde comme infâme le métier de voleur de grands chemins. Jusque sur l’échelle du crime, qu’il soit ou plus haut ou plus bas, qu’il monte ou qu’il descende, lihomme a sa vanité et son dédain : partout, dans les plus abjectes conditions de la’vie, pour que son M01 ne crève pas de dépit et d’humiliation, ila besoin de se persuader qu’il vaut mieux que ce qui estou devant ou derrière lui. Afin de s’enorgueillir encore, il ne réfléchit du monde extérieur que la portion la plus infime, celle-là du moins ne lui fait pas honte ; il est plongé dans la lange, mais s’il élève son front au-dessus.du bourbier, ’ s’il croit voir plus bas que lui, il s’imagine qu’il plane, qu’il domine ; il y a de la joie pour son cœur. Voilà pourquoi tous les coquins qui n’ont pas franchi cette moyenne région de la. perversité, ou ia probité n’existe plus que comme une réminiscenee, ont tous l’orgueil d’être moins criminels les uns que les autres : voilà pourquoi, au-delà de cette région, c’est, au contraire, à qui féra parade du plus haut degré de seéléra-