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son nimoinnn

conformant à ce que prescrit l’humanité, il n’est pas défendu de se mettre à l’abri des atteintes ’ du brigandage. Les fermiers et autres habitants des campagnes, qui ne veulent point renoncer à ° ces charitables habitudes, feront donc sagement de tenir à la disposition des voyageurs inconnus, une pièce dont les croisées soient grillées et fer=mées par de gros barreaux de fer, et les portes garnies d’une serrure fixée de façon qu’on ne puisse pas la démonter ; de la sorte, ils tiendront les inconnus sous clé jusqu’au jour, et n’auront rien à redouter de’leurs mauvaises intentions. ° Souvent les chauffeurs assassinent afin qu’il ne reste pas de témoins de leur scélératesse." ; I d’autres fois pour ne pas être reconnus, ils ca- ’ ’chent leur figure sous un masque, ou bien encore ils se noircissent avec une composition qu’ils font ensuite disparaître en se frottant avec une — espèce de pommade ; il en est aussi qui s’enveloppent la tête dans un crêpe noir. Ceux qui sont dans. l’habitude de se noircir, portent ordinairement sur eux, une petite boîte à’double

fond, dans laquelle sont contenues et le noir et ce qui sert à l’enlever. Lorsqu’ils vont en expé-= dition, ils ont encore soin de se munir de cordelettes longues de quatre à cinq pieds, dont ils