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sous un prétexte ou’sous un autre, le grèce engage le pigeon, à sortir avec lui, ils vont ensemble dans la rue ; mais à peine ont-ils fait quelques pas, un homme, que son baragouin signale comme un étranger, les accoste, et parvient à leur faire comprendre qu’il demande le Palais-Royal : « Qu’allez-vous y faire ? » lui demande le grèce : l’homme’montre alors des pièces d’or ; ce sont ordinairement des quadru ples, ou des pièces de quarante francs d’Italie, et manifestant qu’il désire les convertir en argent, il débite un conte ! dont voici la substance : il était au service d’un monsieur très riche, qui lui a laissé, en mourant, une grande quantité de ces pièces, dont il ignore IÉ valeur ; tout cà qu’il sait, c’est que quand il en change une, on lui donne six pièces blanches. Aussitôt, pour marquer de quelle espèce sont les pièces blanches, il montre une pièce de cent sous. Au même instant le grèce, tirant de sa poche six pièces de cinq francs, propose au soi-disant domestique de lui céder une pièce d’or z’celui+ ci y consent ; il paraît même très satisfait, et dans son langage, il donne] à entendre qu’il 1 ne serait pas fâché d’avoir encore de la monnaie blanche. Mais un bureau de change ne peut être