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sont des tableaux ou des expériences intéressantes ; dans un temps c’était le costume du sacre de Napoléon ; plus tard la layette du roi de Rome ; plus tard encore celle du duc de Bordeaux ; c´étaient aussi les Osages ; la girafe, l’ambassadeur d’Alger ; ce sont peut-être les Chinois. Enfin que ce soit une chose ou une autre, le flâneur va chercher un billet pour la voir, et ce billet étant pour deux personnes, il offre à l’étranger de l’y faire participer. C’est ou un officier des gardes ou un employé du Château, ou un personnage considérable quelconque, qui lui a promis ce billet, et il doit le joindre dans un café des environs où il lui a donné rendez-vous ; il engage en conséquence l’étranger à y venir avec lui ; si l’étranger consent à l´accompagner, à un signal convenu les deux affidés qui formaient l’arrière-garde prennent les devants. Le café n’est pas loin, l’étranger y arrive bientôt avec son conducteur : celui-ci s’approche du comptoir, comme pour s’informer si la personne qu’il attend est venue, et tandis qu’il est censé prendre ce renseignement, il invite l’étranger à monter au billard ; l’instant d’après il y monte aussi, et annonce que la personne ne tardera pas à revenir. « En attendant, dit-il, je