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avaient assistés ; elles allaient chez eux, les questionnaient sur leurs besoins, se faisaient ouvrir les armoirps, les commodes, · examinaient toutes les pièces de leur garde-robe, afin de voir celles qu’il était urgent de remplacer, et si durant cette opération elles apercevaient une montre, une timballe, des boucles, une chaîne, ou tout " autre bijou de quelque valeur, elles s’en emparaient subtilement, et manifestaient bientôt la volonté de se retirer. « C’est bien, mes enfants, ° » leur disait alors la mère Caron, je sais à présent ce qui vous manque, je le sais mieux que · vous ; u et au même instant elle sortait en ayant soin, pour éviter une vérification trop immédiate, de se faire accompagner jusqu’au ’bas de l’escalier. Les gens que ces misérables rançonnaient avec cette atrocité étaient d’ordinaire ces pauvres honteux qui, au sein même de la plus affreuse détresse, ont conservé quelques débris de leur ancienne aisance.

Pendant que j’étais à la. police, plus de soixante plaintes dans lesquelles on signalait des vols de ce genre furent portées contre la mère et la fille Caron : enfin je parvins à arrêter ces de ux abominables créatures, qui sont encore da us les prisons. Les Bohémiens ne se bornent