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duit avec violence fait pétiller le charbon, une étincelle est chassée sur la main d’Henriette, elle fait un mouvement, et presque au même instant une sorte de râle, plus rapide que celui d’une ago- ·nie, annonce que chez ses compagnes la vie n’est pas éteinte ; ce sont les poumons qui. se dilatent, e c’est la respiration qui reprend son cours, elles vont se ranimer comme des plantes flétries après la rosée du matin. « Henriette, chère Henriette, parle- moi, mon amie. » La prenant ’ dans ses bras, il s’elforce’de la mettre sur son séant. « Mais parle-moi donc. »

Henriette est renversée en arrière, sa bouche est en trou verte ; enfin sa paupière se soulève ; mais, sous le poids du jour qui l’accable, elle se referme aussitôt. « Chère Henriette, appelle de nouveau Frédéric ; c’est moi, ne recon- ’ nais-tu pas Frédéric ? c’est ton mari. » Les teintes pourprées qui s’étaient répandues sur le visage de Henriette se dissipent ; elle pâlit, et la parole expirant sur ses lèvres : « Ah l... dit-elle d’un ton sépulcral, l’orage est passé... comme il a tonné (et se ranimant peu à peu) Frédéric, c’est toi P... il ne tonne plus, n’est ce pas ?... Le froid... ah ! le li-oid... il fait bien froid". J’ai les pieds comme des glaçons,