Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/15

Cette page n’a pas encore été corrigée

•l’vuanç. 1

pose de cette multitude d’êtres faibles qui, placés sur une pente rapide, entre leurs passions et le besoin, n’ont pas la puissance de résister à de perfides séduction : ou à Ventraînement du mauvais exemple. C’est la plupart du temps parmi les joueurs que se recrute cette affligeante catégorie, dont tous les membres sont sur la route qui conduit à l’échafaud. Un écu i jeté sur le tapis vert, pour celui qui le risque, le premier pas est fait, et vienneut les circonstances, il sera faussaire, voleur, assassin, parricide ; autorisez les jeux vous êtes ses · complices, et ses provocateurs : son sang et celui qu’il a versé rejailliront sur vous. Les individus qui se rangent dans la troisième catégorie sont les nécessiteux, que la misère seule a pu rendre coupables. La société doit étre indulgente à leur égard. Presque tous ne demanderaient qu’à être en paix avec les lois, mais auparavant il serait indispensable qu’ils fussent en paix avec leur estomac : décidément la population est trop compacte, ou bien ceux qui ont sont égoïstes au-delà de leur appétit. Les peines ne devraient-elles ·pas être graduées en raison de la nécessité, en raison du plus ou moins de lumières du délinquant, en raison de