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on nitotins

eaux sont basses aujourd’hui nous n’irons pas à la barrière ; mais vas nous chercher deux litres à seize, un pain, deux sous d’huile et deux sous de vinaigre, pour faire une persillade (et en même temps il considérait avec sensualité son arlequin) ; il y a de fameuses ’ » tranches de bœuf là¢dedans, obs ervait-il ; allons, cours mon enfant, et reviens plus vite. »

Henriette était ingambe, elle ne nous fit pas languir. La vinaigrette fut bientôt apprêtée, et j’eus l’air de m’en léche1· les doigts. Quand on revient de là-bas, on ne doit pas être si difficile, aussi, pendant que nous consommions, le père me disait-il ; « Hé -bien, mon ami, si t’en avais eu de pareil au pré-, t’en. aurais fait gu, tes dimanches. » ·

Entre coquins de même bord, au bout d’un quart d’heure on est intimes : avant de toucher - au second litre, j’étais avec Henriette et sonbeau-pere comme si nous ne nous fussions pas quittés depuis dix ans : ce dernier était un vieux vaurien, homme à tout faire, s’il eût encore été capable d’agir. J e convins avec lui qu’il me mettrait en relation avec des amis, et dès le lendemain on m’amena un nommé M artinot, dit.