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nous sommes aussi trouvés ensemble à La Chapelle, chez Duchesne, où nous étions à sa lécher (godailler), avec des amis. » Après cette reconnaissance, à laquelle il ne manquait rien, je demandai à Henriette si elle avait quelque chose en’vue : elle me promit — monts, et merveilles, et pour me prouver combien elle désirait m’être utile, elle voulut à toute force que je m’installasse chez elle. L’oH’re de partager son domicile était faite de si bon cœur, queje ne pouvais que l’accepter. Henriette logeait dans un petit cabinet, dont tout l’ameu\ blement consistait en une seule chaise et un lit de sangles, garni d’un matelas de bourre, dont l’aspect était loin d’inviter au repos. Elle me conduisit immédiatement dans ce réduit : « Asseyez-vous là, me dit-elle, je ne serai pas

long-temps dehors ; si quelqu’un frappe n’ou-· vrez pas. » Elle ne tarda pas en effetà revenir : je la vis entrer, portant d’uhe main une chopine, de l’autre deux paquets de couenne et une livre de pain : C’éU1lt-1111 triste régal qu’elle me présentait ; n’importe, je feignis de manger avec appétit. Le repas terminé, elle m’annonça ’qu’elle allait chercher le père de son homme, et ’ns’engagea à me coucher en attendant son re-