Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/392

Cette page n’a pas encore été corrigée

au ntuoxnns

’du boucher ; mais interrogé au sujet du mat·= chaud de volailles, il rétracta ce qu’il m°a= vait dit, et il fut impossible de l’amener à déclarer qu’il avait d’a utres complices que Raoul. Celui-ci, introduit dans le cabinet, ne balança pas à confirmer tous les faits consignés dans le procès — verbal de l’interrogatoire qu’il avait subi à la suite de son arrestation. Il raconta longuement et avec un imperturbable sang-froid tout ce qui s’était passé entre eux et le malbeu= reux Fontaine, jusqu’à l’instant où il Yavait frappé. « Uhomme, dit-il ; n’était qu’étourdis par les deux coups de bâton ; lorsque je vis qu’il ne tombait pas, je m’approchai de lui comme pour le soutenir ; j’avais à la main le ii couteau qui est ici sur la table. » En même temps ; il s’élance vers le bureau ; saisit brus= quement Yinstrument de son crime, fait deux pas en arrière, et roulant deux yeux dans les= — quels la fureur étincelle, il prend une attitude ” menaçante. Ce mouvement auquel on ne s’était pas attendu glaça d’épouvante toute Yassistance ; le sous-préfet faillit se trouver mal ; moi-même, je n’étais pas sans quelque frayeur : cependant ; persuadé qu’il était prudent de n’attribuer ce y mouvement de Raoul qu’à un bonmotif, « Eh !