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Je m’étais bien gardé de dire à Court de quel — assassinat il était accusé ; comme probablement ’ il avait commis plus d’un meurtre, je ne voulus rien spécifier ; j’espérais qu’eu restant dans des termes vagues, en s’abstenant de toute désignation trop précise, il me mettrait peut-être sur la voie d’un crime autre que celui pour lequel il iétait poursuivi. Court réfléchit un instant. — « Eh bien ! oui, c’est moi qui ai assassiné le marchand de volailles. Fallait-il qu’il eût l’âme n chevillée dans le corps ! Le pauvre diable ! en être revenu après un assaut pareil ! Voici comment cela s’est fait, M. Jules ; que je meure sur l’heure je mens... ; Ils étaient plusieurs Normands qui s’en retournaient aprs avoir débité leur marchandise à Paris.... Je les croyais chargés d’argent ; j’allai en conséquence les attendre au passage : j’arrête les deux premiers qui se présentent ; mais je ne trouve presque rien sur eux.... J’étais alors >Ã dans la plus afFreuse nécessité ; c’était la misère n qui me poussait ; je sentais que ma femme manquait de tout, ça me saignait le cœur. Enfin, pendant que je me livre au désespoir, j’entends le bruit d’une voiture : je cours, c’était celle d’un marchand de volailles. Je le