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vert, comme par mégarde, afin de mieux tromper l’espion, étaient autant de pièces probantes des hautes fonctions que Chambreuil s’attribuait. Il était censé en relation avec les plus éminents personnages : les princes, les princesses lui · l’écrivaient ; leurs lettres et les siennes étaient transcrites en regard les unes des autres, et, ce qui paraîtra bien étrange, c’est qu’il s’entretenait aussi avec le préfet de police, dont’la réponse se trouvait sur le registre menteur, en marge d’une de ses missives. ·

Les lumières que la perquisition avait fournies corroborèrent si complètement mes assertions au sujet de Chambreuil, qu’on n’hésita plus à’ l’envoyer à la Force en attendant sa mise en jugement.

Devant le tribunal, il fut impossible de l’amener. À confesser quîil était le forçat qu.e je m’opiniâtrais à reconnaître. Il produisit ; au contraire, des certificats authentiques par les° quels il était constaté qu’il n’avait pas quitté la Vendée depuis l’an’11 Entre lui et moi lesjuges ’furent un instant embarrassés de prononcer ; ’mais je réunis tant et de si fortes preuves â l’appui de mes dires, que l’identité ayant été