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’ ’en’minous :

Vyinter était un de ces Lovelaces de carcan ;. ’qui ne trompent jamais une femme sans la voler. J’imaginaî que parmi ses victimes, il s’en trou’ ’verait au moins une qui, par esprit de vengeance, serait disposée à me’mettre sur les traces de ce monstre. A’force de chercher, je crus avoir rencontré cette auxiliaire bénévole ; mais comme par fois ces sortes d’Àrianes, tout abandonnées qu’elles sont, répugnent à im’ I moler un perfide, je résolus de n’aborder celle-ci qu’avec précaution. Avant de rien entreprendre, il fallait sonder le terrain, je me gardai donc bien de manifester des intentions hostiles à l’égard de Winter, et pour ne pas effaroucher ce reste d’intérêt, qui, en dépit des procédés ’ indignes, subsiste toujours da-ns un cœur sensible, ce fut en qualité d’a umônier du régiment qu’il était censé commander, que je m’introduisis près de la ci-devant maîtresse du prétendu colonel. Mon costume, mon langage, ’l a manière dont’je m’étais grimé, étant en parfaite harmonie avec le rôle que je devais jouer, j’obtins d’emblée la confiance de la ’belle délaissée, qui me donna à son insu tous les renseignements dont j’avais besoin. Elle me fit connaître sa rivale préférée, qui déjà fort