Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/218

Cette page n’a pas encore été corrigée

au · ninornns \

la main de la justice plus’de quatre mille malfaiteurs. Des classes entières de voleurs étaient aux abois, de ce nombre était celle des roule tiers (qui dérobent les chargements sur les voitures) ; j’avais à cœur de les réduire entière meut, je tentai l’entreprise, mais elle faillit me devenir funeste : Je n’ai jamais oublié le propos de M. Henry, à cette occasion. « Ce n’est pas tout de bien faire, il faut encore la prouver que l’on a bien fait. » b Deux des plus intrépides roule tiers, les nommés Gosnet et Doré, effrayés de mes efforts pour anéantir leur industrie, prirent tout à / coup le parti de se dévouer à la police, et en très peu de temps, ils me procurèrent l’arresta-· tion de bon nombre de leurs camarades, qui furent tous condamnés. Ils paraissaient zélés, je devais à leurs indications quelques découvertes de la plus haute importance, et notamment celle de plusieurs receleurs d’autant plus dangereux que, dans le commerce, ils jouissaient d’une grande réputation de probité. Après des services de cette nature, il me sembla que l’on pouvait ’compter sur eux · ; je sollicitai donc leur admission en qualité d’agents secrets, avec un- traite-D ment de cent cinquante francs par mois. Ils ne