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mère l.... Son comptoir était comme l’arche ’sainte, il était le territoire’neutre que respec- · ’ taient même les bouteilles lancées. Voilà ce qui s’appelle être chérie ! pas une des Sabines qui n’eût versé son sang pour elle ; il fallait voir le I V matin comme elles s’empressaient de lui donner leurs rêves pour les mettre à la loterie...... ; et à l’approche du terme, quand l’épargne destinée à acquitter le loyer était insuffisante, parce t que la tire-lire de prévoyance avait été écornée, les pauvres filles se donnaient-elles du mal pour, combler le.(l¢’cit ! Quelle désolation, si madame, pour satisfaire son propriétaire, était réduite à engager ses timbales d’argent ? Dans quoi fe=· rait-elle chauffer la petite chopine de vin sueré qu’elle avale souvent avec son suzsse, ou dans la compagnie de sa commère, lorsque gcignant ensemble, et déplorent la dureté des temps, · I nez à nez, coudes sur table’, elles se content I leurs peines à petites gorgées ? Cette chère mère. Bariole, que de fois elle. mit au Mont-de-Piéizé pour régaler d’huîtres et de vin blanc la roi — » lice du bureau des mœurs ! Comme les inspec= teurs la trouvaient généreuse, et les voleurs C compatissante Confidente de ces derniers, elle ne les trahit jamais ; elle écoutait aussi avec 12, .