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donne la main, et le voilà parti : il- marche avec la vélocité de la satisfaction, la terre ne le porte plus. De mon côté, non moins rapide que lui, je vole à la préfecture, où je trouve les inspecteurs que j’avais annoncés ; l’un d’e’ux était le nommé Cochozis, aujourd’hui gardien à Bicêtre : je leur dis de quelle manière ils doivent · agir, et je les suis. Ils entrent dans la tahagie. A peine en ont-ils franchi le seuil, Hotot, " fidèle à la recommandation que je lui ai faite, s’indique du doigt, en montrant sa poitrine, ’comme un homme qui dit c’est moi ; à ce signe, ’les inspecteurs vont droit à lui et l’invitent à leur exhiber ses papiers de sûreté ; Hotot, fier comme Artaban, leur répond qu’il n’en a pas. cc En ce cas, lui disent-ils, vous allez venir avec nous. » Et pour l’empêcher de fuir, si par hasard il lui en prenait la fantaisie, on l’attache avec des cordes. Pendant cette opération, une sorte de contentement intérieur se peignait dans les regards de Hotot : il était heureux de se sen · · tir garotté ; il hénissait ses liens, ·il les contem-I plait presque avec amour ; car, suivant lui tout cet appareil de précaution n’existait que pour la - forme ; et au fonds, comme je ne sais plus trop · quel philosophe de l’antiquité, il pouvait se