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un vxnocç.. — 155

est différé n’est pas perdu, je les rejoindrai une autre fois. ». ’

ul’eus l’air de prendre ce conte pour argent comptant, et Hotot fut bien persuadé que je ne révoquais pas en doute sa véracité. Nous passâmes ensemble la plus grande partie de la journéè, et ne nous quittâmes que vers le soir. Alors j’entrai au poste de la gendarmerie, où les officiers de paix xxïapprirentfque plusieurs montres avaient été volées, dans une direction toute opposée à celle’dans laquelle, d’après les indications d’Hotot, s’était exercée notre surveillance. Il me fut démontré, dès lors, qu’il nous I avait attirés sur un point, afin de pouvoir ma- • nœuvrer plus à son aise sur un autre. C’est une vieille ruse qui rentre dans la tactique des diversions et des faux avis donnés par des voleurs pour n’avoir pas à craindre la police. x Hotot, à qui je me gardai bien de faire le moindre reproche, imagina que j’étais.complé-tement sa dupe ; mais si jene disais rien, jen’en pensais pas moins, et tout en lui faisant amitié de plus en plus, tandis qu’il méditait de réitérer Yespiëglerie de Saint-Cloud, je me réservais de l’enfoncer à la première occasion. Notre liaison étant en bon train, elle se présenta plutôt que je n’aurais osé l’espérer.