Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

(nigaud) ! Ce Vidocq est un grinche, qui était pire qu’à vioque (à vie), à cause de ses évasions. Il est sorti parce qu’il a promis de faire servir l’zamis. Ce n’est que pour ça qu’on le tient z’à Paris. C’est z’un malin ; quand il veut faire enflaqué z’un pègre, il tâche pour se faire ami z’avec lui, et sitôt qu’il est z’ami, il lui refile des objets grinchis dans ses poches, et puis tout est dit ; z’ou bein il l’emmène su z’une affaire, pour qu’il soit servi marron. C’est lui qui ai z’emballé Bailli, Jacquet et Martinot. Oh mon Dieu oui ! c’est lui ; que je vous conte comme il les a étourdis.

— » Ensemble (je fais encore chorus). Étourdis, que c’est bien dit !

— » Le garçon de chantier. Étant z’à boire avec un autre brigand comme lui, vous savez bien, le faubourien Riboulet, l’homme à Manon.

— » Ensemble. Manon la Blonde ?

— » Le garçon de chantier. C’est ça, juste. On parle de chose et d’autre. Vidocq dit comme ça qu’il vient du pré, qu’il voudrait trouver des amis pour goupiner. Les autres coupent dans le pont (donnent dans le panneau). Il les entortille si bien, qu’il les mène