Page:Vidocq - Mémoires - Tome 1.djvu/391

Cette page n’a pas encore été corrigée

le voir, et se lia plus intimement que jamais avec lui. Fraumont revint alors à ses premiers projets ; mais, désespérant de forcer la nouvelle cachette, qui, d’ailleurs, était soigneusement gardée, il se décida à changer de plan. Attiré chez Deschamps, sous prétexte de traiter d’une forte partie de diamants, Deslong fut assassiné et dépouillé d’une somme de dix-sept mille francs, tant en or qu’en assignats, dont il s’était muni sur l’invitation de Fraumont, qui lui porta le premier coup.

Deux jours s’écoulèrent : madame Deslong ne voyant pas revenir son mari, qui ne se fût pas absenté si longtemps sans l’en prévenir, et sachant qu’il était porteur de valeurs assez considérables, ne douta plus qu’il ne lui fût arrivé malheur. Elle s’adressa à la police, dont l’organisation se ressentait alors de la confusion qui régnait dans tous les services ; on parvint cependant à mettre la main sur Fraumont et sur Deschamps, et les révélations du serrurier qui devait concourir au vol, et qui était arrêté de nouveau, eussent pu leur être funestes ; mais on refusa à cet homme la liberté qu’on lui avait promise à titre de récompense, et l’agent de police Cadot, qui avait été son intermédiaire,