Page:Vidocq - Mémoires - Tome 1.djvu/389

Cette page n’a pas encore été corrigée

Deslong ; mais cet homme, poursuivi par la police, ayant été forcé de quitter Paris, il lui substitua Deschamps.

Au jour pris pour effectuer le vol, Deslong et sa femme étant partis au Théâtre de la République, Fraumont fut se mettre en embuscade chez un marchand de vin pour guetter le retour de la servante, qui profitait ordinairement de l’absence de ses maîtres pour aller voir son amant. Deschamps monta à l’appartement et ouvrit doucement la porte avec une des fausses clefs… Quel fut son étonnement de voir dans le vestibule la servante, qu’il croyait sortie (sa sœur, qui lui ressemblait beaucoup, l’ayant effectivement quittée quelques instants auparavant…) ! À l’aspect de Deschamps, dont la surprise rendait la figure plus effrayante encore, cette fille laisse tomber son ouvrage… Elle va crier… Deschamps se précipite sur elle, la renverse, la saisit à la gorge, et lui porte cinq coups d’un couteau à gaine qu’il portait toujours dans la poche droite de son pantalon. La malheureuse tombe baignée dans son sang… Pendant qu’elle fait entendre le râle de la mort, l’assassin furette dans tous les coins de l’appartement, mais, soit que cet incident inattendu l’eût troublé, soit qu’il