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ils poursuivaient leur route, lorsqu’au déclin du jour, ils rencontrèrent un homme du pays qui leur souhaita le bonsoir. Comme ils ne répondaient pas, l’homme s’approcha en disant : Eh bien ! Vandeck, tu ne me reconnais pas ? .. C’est moi… Joseph… Sallambier dit alors qu’il a loué la voiture pour trois jours, sans conducteur. Le ton de cette réponse, l’état des chevaux, couverts de sueur, que leur maître n’eût certainement pas confiés sans conducteur, tout inspire des inquiétudes au questionneur. Sans pousser plus loin la conversation, il court au village voisin, et donne l’alarme : sept ou huit hommes montent à cheval ; ils se mettent à la poursuite de la voiture, qu’ils aperçoivent bientôt, cheminant assez lentement. Ils pressent leur marche, ils l’atteignent… Elle est vide… Un peu désappointés, ils s’en emparent, et la mettent en fourrière dans un village, où ils se proposent de passer la nuit. À peine sont-ils à table, qu’un grand bruit se fait entendre : on amène chez le bourgmestre deux voyageurs accusés de l’assassinat d’un homme que des pêcheurs ont trouvé égorgé au bord de la mer. Ils y courent, Joseph