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gnols, etc. L’inconvénient est peut-être inévitable dans un port, où il faut nécessairement fournir à l’armement des navires ; mais pourquoi conserver de semblables ateliers dans les maisons de détention de l’intérieur ? J’ajouterai que le travail des condamnés, de quelque nature qu’il soit, est loin de produire autant que celui des ouvriers libres : mais c’est de tous les abus celui qu’on doit avoir moins d’espoir de déraciner. Le bâton peut sans doute contraindre le condamné à agir, parce qu’il existe une différence marquée entre l’action et le repos ; mais aucun châtiment ne peut éveiller chez le condamné cette ardeur instinctive qui seule accélère le travail et le dirige vers la perfection. Le gouvernement doit juger au surplus, lui-même, bien insignifiant le produit des journées des forçats, puisqu’il ne l’a jamais fait figurer comme recette au budget. La dépense générale des chiourmes, classée dans les divers chapitres, s’élève à la somme totale de deux millions sept cent dix-huit mille neuf cent francs. Voici le détail de quelques allocations.

Habillement des forçats. . . . . . 220,500 f.
Id. des forçats libérés. . 23,012