teurs emploieraient les déportés qui, par des défrichements et des constructions, auraient préparé leurs habitations.
En attendant que le gouvernement prenne un parti, ces déportés inoccupés doivent mener une vie très confortable selon eux, puisque dans une enquête récente on a constaté que plusieurs individus s’étaient fait condamner à dessein pour un délit emportant la peine de la déportation. L’humanité n’aurait sans doute qu’à s’applaudir de ce résultat, si cette mansuétude adoucissait les mœurs des déportés, mais on comprend que l’oisiveté ne fait qu’aggraver leurs mauvaises dispositions ; on en a la preuve dans les récidives de ceux qui reviennent en Angleterre à l’expiration de leur peine. Leur amendement n’est guères plus sensible à la colonie, car on n’ignore pas que des trois chapelles élevées à Sidney-Cove, ils en ont brûlé deux dans l’intention prouvée de se soustraire à l’obligation d’assister au service divin.
Les femmes enfin, que l’on nous représente comme purifiées par le changement d’hémisphère, les femmes donnent pour la plupart l’exemple d’un libertinage jusqu’à certain point provoqué par l’énorme disproportion numérique