subalternes soient des condamnés émancipés ou ayant subi leur peine, tous se conduisent bien et deviennent d’excellents citoyens. Des femmes, la honte et le rebut de leur sexe dans la métropole, des femmes déjà mères, mais couvrant d’opprobre tout ce qui tenait à elles, sont aujourd’hui, sous de nouveaux liens, des modèles d’ordre et de chasteté. Il se présente à l’appui de ce système une autre considération qui n’est pas sans importance. Le travail des Condamnés qu’on emploie en Angleterre, venant en concurrence avec celui d’un nombre égal d’artisans libres, a pour fâcheux résultat de laisser ceux-ci inoccupés, et par conséquent de surcharger la taxe des pauvres ; au lieu d’être productif, leur travail est donc nuisible. À la Nouvelle-Galles, au contraire, loin de rivaliser avec l’artisan anglais, le déporté est le consommateur du travail de celui-ci, puisque l’on n’y consomme que des produits anglais. L’importation s’en élève à trois cent cinquante mille livres sterlings, et l’exportation des productions indigènes est évaluée au tiers de cette somme ; voilà les avantages de la colonisation. Qui s’oppose à ce que la France les partage en suivant le même système ? »
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